- gigolo
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• 1850; o. i., p.-ê. du rad. de 1. gigue1 ♦ Vx Amant d'une gigolette.2 ♦ (v. 1900) Mod. Fam. Jeune amant d'une femme plus âgée qui l'entretient. Elle a un gigolo. « Tu lui parleras en maître [à ta femme] mais pas en gigolo capricieux » (Colette). — Jeune homme de bonne mine, élégant mais dont les allures et les moyens d'existence semblent suspects.gigolon. m. Fam. Jeune amant d'une femme plus âgée qui l'entretient. Syn. (Afr. subsah.) mario.⇒GIGOLO, subst. masc.A. — Arg., vx. Amant de cœur, compagnon d'une gigolette. Synon. usuel proxénète, souteneur. Si tu veux être ma gigolette, Oui, je serai ton gigolo. (Chanson populaire, 1850) (LARCHEY, Dict. hist. arg., 1878, p. 192).B. — Fam. [De nos jours] Jeune homme qui est l'amant d'une femme, généralement plus âgée que lui, et qui se fait entretenir par elle. Une belle-mère qui a mal tourné et s'est enfuie avec un gigolo (H. BATAILLE, Maman Colibri, 1904, p. 29). On n'apprend pas le métier de putain à son âge... Elle a plutôt le genre à se payer des gigolos (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 59).C. — P. ext. Jeune homme élégant, à l'allure douteuse, aux moyens d'existence suspects. Dans le bal-musette, il y avait des marlous et des gigolos autour des tables (DABIT, Hôtel, 1929, p. 139). Un jeune homme parut (...). On le sentait (...) ferme sous ses dehors de gigolo. Son front était haut sous ses cheveux gominés (...). Pourtant (...) un côté légèrement déhanché, une imperceptible afféterie dans ses gestes, dans ses intonations, lui donnaient un je ne sais quoi de féminin (VIALAR, Bête de chasse, 1952, p. 53).— En emploi adj. D'une allure, d'une élégance suspecte. Mme de Bricoule aima beaucoup son fils ainsi. Il était à la fois plus enfant et plus homme. Elle lui trouvait l'air gigolo, et ne pouvait pas faire que cela ne l'amusât (MONTHERL., Lépreuses, 1939, p. 391).Prononc. et Orth. : [
]. Au plur. des gigolos. Étymol. et Hist. 1. 1850 [d'apr. LARCH. 1878] « amant de la gigolette » (Chanson populaire ds LARCH. 1878, 192); 1864 (DELVAU, Les Cythères parisiennes ds DELVAU 1867); 2. 1894 « jeune homme élégant dont les manières et les moyens d'existence sont douteux » (VIRMAITRE, Dict. d'arg. fin-de-s.); 3. 1901 « jeune amant entretenu par une femme plus âgée que lui » (BRUANT, p. 393). Prob. dér., à l'aide du suff. arg. -o, de gigolette, qui doit être plus anc. si l'on admet l'infl. de l'angl. giglet, giglot. Fréq. abs. littér. : 51. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 68.
gigolo [ʒigɔlo] n. m.ÉTYM. 1850; créé en même temps que gigolette, p.-ê. du rad. de 1. gigue.❖1 (1850). Vx. Jeune homme du même milieu que les gigolettes.2 (1920, Colette). Mod. Jeune amant entretenu par une femme. || Elle a un gigolo.1 Elle t'aime : c'est son tour de trembler, elle souffrira comme une amoureuse et non pas comme une maman dévoyée. Tu lui parleras en maître, mais pas en gigolo capricieux (…)Colette, Chéri, p. 189.2 Arrivé comme le dernier amant, peut-être le gigolo de Diane, il était brusquement devenu un jeune homme qui rêvait.F. Sagan, la Chamade, p. 33.3 (1913). Péj. Jeune homme de bonne mine, élégant, mais dont les allures, les moyens d'existence semblent suspects.♦ Adj. (1936, Montherlant). D'une élégance, d'une allure suspectes. || Il a un air gigolo.❖DÉR. V. Gigolette.
Encyclopédie Universelle. 2012.